L’origine du Wakeboard

Le wake débute son histoire sous un autre nom : « Le skurf »

C’est la concaténation des mots skateboard et surf. Cet outil ou support de glisse apparait en nouvelle Zélande entre les années 70 et 80 par l’intermédiaire d’Allan Byrne et Kevin Jarret. Allan souhaitait créer une planche de surf polyvalente afin, dans un premier temps, de pouvoir être tracté par bateau pour rejoindre des zones où se trouvait d’énormes vagues et dans un second temps, après avoir lâché le palonnier, de rider simplement la vague.

La commercialisation de ces planches se fait par l’intermédiaire de Jeff Darby, un australien et de Tony Finn, surfeur américain sous le nom de « skurfer », qui ne tarde pas à ramener quelques modèles à ses potes surfeurs aux États-Unis après un de ses voyages.

C’est à partir de là que le mot wakeboard (« planche à sillage ») a pris tout son sens car plutôt que d’attendre et d’aller titiller les grosses vagues de la côte Est, ces riders ont préféré s’amuser derrière les gros V8 des skieurs nautiques.

Ils sont suivis par Howard Jacobs, lui de la côte Ouest, qui en 83 ajoute des straps de planche à voile sur le skurf. Il est le premier à mettre des têtes en bas par-dessus une vague de bateau.

Ce nouveau sport permettait de glisser indépendamment de toute condition climatique et ouvrait la porte à la pratique sur tout type de plan d’eau.

Et après, en Europe,

Le skurfer traverse l’Atlantique en 1987 et arrive dans le même temps à Vitry-Châtillon et dans la baie de Cagnes-sur-mer dans le Var par l’intermédiaire de précurseurs comme Maurice Lejeune, Gilles Becker, Jean-Philippe Garcia ou encore Alex Barnoin.

C’est en 1990 par l’intermédiaire de Herb O’Brien que le premier wakeboard, le modèle « hyperlite pro » est créé aux États-Unis. A partir de là, la discipline va vraiment prendre une autre dimension avec comme fer de lance le célèbre Rider Darin Shapiro.

Ensuite en 1995, on passe à l’étape supérieure. Hyperlite et Wake Tech (fabriquants de wakeboard) développent d’un matériel twin tip encore utilisé aujourd’hui, possédant un « shape » symétrique. Désormais le Wake est plus fin, plus robuste, allié d’une bonne flottabilité et s’utilise dans tout les sens. On voit aussi apparaître un nouveau matériel le « Wakeskate« .

Le développement des structures de pratique du Wakeboard

Le téléski nautique (ou TK) existe en Europe déjà depuis les années 60 et les pratiquants sont tous des skieurs, les riders ne sont qu’une minorité mais avec l’arrivée du twin tip le Wakeboard explose, l’engouement est total avec beaucoup d’évènements bateau notamment, des magazines crés autour de la discipline et il apparait la diffusion de cassettes VHS. Les Wakeboardeurs qui sont plus à la base des skateurs, des snowboardeurs ou des surfeurs s’unissent en France au travers d’associations ou de « cablecrew » notamment « Les toulousains » du TNS, la Fonchy Family de Paris, le WKD d’Albi et le Barcateam là où est implanté le plus vieux TK de France.

Sur le câble, il n’y a pas de vague, pas de module alors on apprend à bloquer comme le font les figuristes, adeptes de la bonne vielle savonnette. On voit apparaître les premiers modules et structures flottantes tels que les kickers et sliders avec Benjamin Cans, Jimmy Gauzan, Fred Navarro et Philippe Sirech à Sesquière à Toulouse avec une structure bois et recouverte de tubes en PC. Le phénomène est très marginal mais le niveau ne faisait qu’augmenter d’année en année. A noter en 1999 le déroulement de la première compétition entre cablecrew le « Bump and Jump » à Bacarès.

Depuis les années 2000 avec l’avènement des Cablepark, le matériel ainsi que les parks évoluent constamment en technicité et en qualité. Les planches voient leurs ailerons disparaître, elles s’agrandissent de nouveau et s’allègent tout en restant assez robustes. Les modules se modernisent avec des modules étanches (auto-flottant) entièrement en PEHD (Polyéthylène haute densité). Même si le « fait maison » est encore très présent, l’aspect sécuritaire est aujourd’hui un peu plus mis en avant. notamment par les diplômes délivrés par la FFSNW (Fédération Française de Ski Nautique et de Wakeboard).